La petite île de Koh Payam se trouve à deux heures de bateau de la ville de Ranong, sur la côte Andaman de la Thaïlande. Faisant frontière avec le sud du Myanmar, elle demeure, avec l’île de Koh Chang, seules îles du territoire de la Thaïlande, entourées des îles du territoire birman.
Plage du nord tôt le matin
Koh Payam reste encore méconnue de la masse touristique. L’électricité n’est pas présente sur l’île de manière permanente. Des génératrices sont installées dans quasiment chaque lieu de l’île (boutiques, restaurants et guesthouses). L’électricité est disponible généralement entre 18h et 23h. Quelques routes étroites permettent de se déplacer uniquement à vélo ou en scooter (la location est disponible). Aucune voiture n’est encore présente sur l’île.
Forêt de cashewnuts
Toutes ces conditions ralentissent le développement touristique. Mais l’on peut déjà se poser la question : jusqu’à quand ? Récemment, un nouveau resort, de catégorie luxueuse s’est implanté sur l’île. Il offre d’ailleurs l’électricité 24h/24. Les propriétaires fond pression pour que les voitures soient autorisées sur l’île. Apparemment, les locaux ne sont pas d’accord pour le moment. Les routes ne sont pas adaptées à la circulation des voitures, elles sont beaucoup trop étroites et les trois routes principales ont une distance de moins de 10 km.
Dès notre arrivée au port de Koh Payam, nous sommes pris par une odeur permanente de fruits fermentés ! L’île est parsemée d’arbres dont les fruits produisent des noix de cajou « cashewnuts ». Ces fruits, de la forme et grandeur d’une petite poire, de couleur jaune et rouge, murissent, tombent et pourrissent, ce qui provoque cette odeur particulière de fermentation, qui est présente sur toute l’île. La noix de cajou est la partie extérieure se situant au bout du fruit, comme une petite queue courbée. Pour récolter la noix de cajou, il faut attendre que le fruit tombe. La noix est ensuite extraite du fruit et ce dernier n’est apparemment pas utilisé, il pourrit à même le sol. Sur l’île, la plupart des travailleurs sont birman et la récolte des noix de cajou est la principale ressource, même si des plantations d’hévéa (l’arbre à caoutchouc) se multiplient…
L’infrastructure touristique est plutôt bonne. On retrouve un bon nombre de guesthouses de tout niveau, ainsi que des petites maisons à louer. Le tourisme de luxe s’implante mais, pour le moment, les guestouses de catégories moyenne et rudimentaire restent majoritaires. Il y a suffisamment de petits magasins pour faire ces courses. Les produits sont la plupart thaï et il n’y a pas encore de 7 Eleven sur l’île (contrairement à la plupart des îles thaïlandaises)!
Deux grandes plages font l’attrait des touristes. Les plages sont très longues et très larges, de sable jaunâtre. La mer est plus agitée sur la plage du sud que celle du nord de l’île. Il y a de très belles vagues. La plage du nord, étant plus calme, est plus agréable pour les nageurs, surtout le matin, c’est paradisiaque. Il n’y a pas de corail pour s’abimer les pieds mais simplement du sable doux, avec le niveau d’eau qui descend très progressivement. Sur ces plages, peu de monde, aucune construction et pratiquement pas de bateau. Ce qui donne un air d’île déserte.
Vue depuis le lieu des cours Ostéothaï
Toutes les guestouses se situant au bord de mer sont « cachées » dans les arbres. Elles sont quasiment invisibles depuis la plage. A l’intérieur de l’île, il y a encore très peu de construction. L’île est une forêt vierge, c’est très agréable et silencieux … Il fait plutôt bon vivre sur cette île, la population, principalement birmane, est très gentille et l’on ne ressent aucune forme d’agressivité, liée au tourisme. Pour ceux qui recherchent le calme et la sérénité, c’est l’endroit idéal pour se reposer.
N’ayant pas trop d’informations à ce sujet, il est difficile de dire s’il y avait des habitants sur cette île avant son développement touristique. Deux petits villages d’autochtones subsistent encore. L’un est situé au centre de l’île, ne comptant que quelques habitations, à peine distinctes est situé à quelques kilomètres de la plage du sud, accessible en scooter (pour les bons conducteurs !) ou à pieds, par un chemin en terre. Apparemment, des missionnaires auraient créé ce village, qui ne compte plus que quelques habitations rudimentaires et une trentaine d’habitants. Il y a d’ailleurs une église chrétienne ! Les habitants de ce village vivent apparemment de pêche. On a le sentiment qu’on les a « parqué » à cet endroit et qu’ils vivent mal leurs isolements.
D’après nos informations, ils n’ont pas d’identité précise ; Ils ne seraient ni thaïlandais ni birmans et ne possèdent aucune pièce d’identité. On appelle ces gens « les gitans de la mer ».
Cours Ostéothaï à Koh Payam
Une formation de massage Ostéothaï de 10 jours était donnée par les fondateurs de cette technique, David Lutt et Arnaud L’hermitte, à Koh Payam. L’Ostéothaï, c’est la rencontre du massage thaï traditionnel et de l’ostéopathie…
Le cours passait en revue les principales techniques enseignées au collège Ostéothaï en France. Pour certains, il s’agissait d’une révision, pour d’autres, ce fût l’occasion de découvrir les techniques Ostéothaï.
Formation Ostéothaï
L’enseignement était dense mais fort intéressant. Nous étions 22 participants venant des quatre coins du monde. Comme à chaque formation, les explications sont toujours très claires et très professionnelles. Ce fût très bénéfique pour revoir et corriger les petits détails des techniques déjà acquises lors des cours précédents.
Durant cette formation, l’émission « Envoyer spécial, la suite » de France 2 était présente. Les journalistes préparaient un documentaire sur le sujet suivant : changer son activité professionnel après un voyage autour du monde. David Lutt (un des deux enseignants), qui a vécu cette expérience, a été interviewé pendant la formation. Pour les personnes intéressées, ce reportage sera diffusé normalement le 23 juin 2012 sur France 2. Peut être que vous nous apercevrez !